lundi 1 juin 2009

Morsures de chiens, les chiffres

Le nombre réel de morsures canines en France n'est pas connu, beaucoup d'entre elles n'étant pas déclarées. Plusieurs enquêtes ont tenté d'estimer la fréquence des morsures de chiens et donnent des résultats discordants.
  • 65 000 000 habitants pour plus de 20 000 000 de chiens
  • De 250 000 à 500 000 morsures déclarées par an (chiffres variables d'une source à l'autre)
  • Environ 60 000 morsures nécessitent une hôspitalisation
  • Estimation de 3 900 000 morsures par an en incluant celles-non déclarées
    (Extrapolation des statistique de la ville de Lyon sur questionnaire anonyme :
    6000 morsures pour 100 000 personnes)
L'estimation habituelle de 250 000 morsures par an tient compte des données des services vétérinaires, des centres antirabiques et des publications médicales.
D'après une étude statistique réalisée à partir de consultations médicales faisant suite à une morsure, on compterait par an 200 morsures pour 100 000 habitants en France.
A Lyon, une enquête réalisée auprès de propriétaires d'animaux révèle un taux annuel beaucoup plus élevé : autour de 6000 morsures pour 100 000 personnes, la plupart des victimes faisant partie de la famille.

Les statistiques hospitalières montrent que les morsures de chiens représentent 0,5 à 1% de l'ensemble des consultations dans les services d'urgences chirurgicales.
L'hospitalisation est rarement indiquée et liée dans ce cas à la nécessité d'une exploration de la plaie sous anesthésie générale.

La majorité des morsures sont bénignes mais certaines d'entre elles sont très graves du fait notamment des séquelles esthétiques au visage.
La face est en effet touchée dans 75 à 85% des cas (lèvres, joues, nez, paupières représentent la "Central Target Region" de Gonnering).
Il s'agit donc souvent de morsures "de remise en place", destinées à faire cesser un comportement désagréable pour le chien, ces morsures sont presque toujours précédées de signaux d'apaisement.

L'âge des enfants mordus a été très étudié. On constate deux pics de fréquence :
- entre 1 et 4 ans : âge où l'on ne tient pas compte des informations données ni par le chien ni par les adultes.
- entre 11 et 13 ans : âge où peut se jouer une compétition hiérarchique jusque-là inexistante, l'enfant devenant un adulte.
Plus de 50% de l'ensemble des morsures s'observent entre 0 et 18 ans, avec une prédominance assez nette pour le sexe masculin.

Les études épidémiologiques mettent en évidence que l'association "petit enfant- gros chien" est un facteur péjoratif dans la fréquence et la gravité des morsures.
Les gros chiens, et notamment les bergers allemands, sont les plus cités dans les statistiques mais cette accusation d'agressivité particulière doit être tempérée car les bâtards sont souvent inclus à tort dans cette catégorie.
Il faut préciser également que les morsures de gros chiens donnent lieu à davantage de consultations que celles provoquées par des petits animaux, du fait des lésions plus sévères en rapport avec la taille et la force des mâchoires.
Toutefois, il faut garder en tête qu'un caniche ou un teckel peut très bien arracher un bout de nez à un jeune enfant...

Le chien agresseur est inconnu de l'enfant dans 48% des cas analysés lors d'une étude à Besançon.
C'est le chien du voisin dans 39% des cas, celui des parents dans 12%, celui d'un autre membre de la famille dans 18%, d'un propriétaire inconnu dans 31% des cas.
Plus de 60% des morsures surviennent chez des enfants qui ne connaissaient pas l'animal ou ignoraient ses habitudes et ses réactions.
Les chiens agresseurs sont le plus souvent jeunes, âgés de moins de 5 ans, et de sexe mâle.
Les morsures surviennent en général dans le territoire de la maison ou à proximité. Elles semblent un peu moins fréquentes dans les régions où sévit la rage, peut-être du fait d'une surveillance accrue.

Source : Doctissimo.fr

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