Le chien descend du loup, hélas il a été considéré jusqu'à très récemment comme un "loup dégénéré" par les éthologues, ce qui explique la quasi-absence d'étude sur le comportement social du chien.
Mais bien que faisant partie de la même espèce, il est difficile de transposer directement les observation du comportement du loup à celle du chien.
Déjà parce que leur structure sociale est différente, même à l'état sauvage, meute familiale autour d'un couple pour le loup, vie plus solitaire pour le chien (en environnement urbain en tout cas), sans couple reproducteur ni meute.
Ensuite parce que la domestication a un impact considérable sur la transformation mental et physique des animaux concernés.
On sait par exemple qu'il ne faut que quelques générations pour passer de l'animal sauvage à l'animal domestique. C'est ce qu'une expérience sur les renards à montrée en sélectionnant les individus les moins farouches sur 7 générations, on obtient des renards qui aboient (!), sont affectueux, jouent toute leur vie et dont le physique est typique du chien domestique (oreilles tombantes, queue recourbée sur le dos).
Pour les éthologues, l'animal domestique a la particularité de garder des caractères juvéniles toute sa vie (comportement, physique), ce qui explique aussi pourquoi le chien reste en compagnie des humains alors qu'il devrait partir à l'adolescence.
Il faut aussi savoir que pour communiquer avec ses congénères, le chien ne dispose que de 12 muscles faciaux, contre 24 chez le loup et que le physique de la majorité des races de chiens ne leur permet même pas d'utiliser la plupart des signaux d'apaisement.
Queue coupée, portée toujours haute ou toujours basse, oreilles plaquées (voir coupée), poils long, corps déformés, port du corps exagéré, yeux cachés, pupille invisible.
Il faut donc s'adapter à la lecture du langage corporel de chaque race, les chiens s'adaptant d'ailleurs eux-même pour n'utiliser que les signaux les plus visibles en fonction de leur morphologie.
Exemple : les chiens à poils longs vont utiliser plus souvent le léchage des babines, seule expression du visage visible.
Difficile alors de se baser sur la seule étude du loup, extrèmement expressif et varié pour expliquer de celui du chien, beaucoup plus discret et difficilement visible au premier abord...
Quand au comportement social du chien, complètement transformé par la domestication, il mérite des études spécifiques et approfondies, études encore très rares et surtout peu connues.
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